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Site familial de J & J LE ROUX

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Mais revenons à notre grand-père jeune instituteur. Chantepie est son deuxième poste et il a bien l'intention de s'y établir. A 27 ans il a eu un fils, notre grand-père Clément Louis Frédéric, et 15 mois plus tard il a une fille Anne-Marie Julienne. Malheureusement sa femme Julienne Marie décède 16 mois après cette naissance. Il se retrouve donc veuf à 30 ans avec deux très jeunes enfants âgés de 3 ans et de moins de 17 mois. Mais la belle famille est bien présente, et c'est sans doute la plus jeune des belle-soeurs, Philomène alors âgée de 21 ans et célibataire, qui viendra s'occuper du ménage et des enfants.


Que se passe-t-il ensuite ? Ont-ils vécu ensemble ? Dans un petit village où tout se sait, un instituteur laïc mais très catholique habitant de plus à une centaine de mètres de l'église ne peut se permettre des écarts de conduite. Ce que l'on sait, c'est qu'ils ne se marièrent que 10 ans plus tard. Selon certaines sources un instituteur public aurait dû demander une dispense à son ministre (sinon au président de la République !) pour se remarier avec sa belle-soeur moins de 10 ans après son veuvage. De tels mariages étaient assez fréquents autrefois pour assurer le quotidien et l'éducation des enfants, mais aussi pour conserver des biens ou des situations à l'intérieur des familles. Alors il est possible que des règles moralisatrices ont été imposées aux instituteurs publics. Son fils Clément avait alors 13 ans, ce remariage est-il une des causes de rapports parfois tendus entre lui et sa tante et belle-mère ?

Notre arrière-grand-père a donc vécu comme beaucoup de ses collègues dans les villages de quelques centaines d'habitants, notable par sa fonction et son revenu régulier et garanti, mais aussi référence intellectuelle du village avec le curé. Nous avons retrouvé son chapeau haute-forme et sa canne-bâton. Il devrait être reconnaissable sur certaines photos officielles de ces années-là. Son cornet à pistons, maintenant chez Nicole et Joël, indique une appartenance à une fanfare ou harmonie locale. Il avait aussi un décamètre-ruban et je crois avoir vu les restes d'une chaîne d'arpenteur, confirmation qu'il mettait son savoir au service des habitants. Selon certaines informations il aurait aussi aidé au secrétariat de la mairie.


La mairie-école était à l'emplacement de l'actuel Crédit Mutuel, et la cour allait juqu'au mur du marchand de journaux qui a succédé au café "Au Chalais" devant lequel se prenaient les photos de classe, de mariage ou de conscrits. Il a laissé le souvenir d'un maître à l'autorité et au caractère bien affirmé. En particulier au moment où l'application des lois de laïcité l'ont obligé à ôter le crucifix de sa classe. Son opposition à cet enlèvement a eu le soutien des parents d'élèves et du conseil municipal, et cela devrait se retrouver dans les délibérations de ce conseil, dans la presse locale de l'époque et ... dans son dossier administratif !

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